samedi 21 août 2010

chicago à gogo


L'arrivée à quai est douloureuse. Nous portons à présent le poids de notre voyage sur le dos. De l'indispensable flacon de vinaigre balsamique à la futile crème anti-fongique pour mes mains devenues les plus grandes champignonnières au nord de Carrières-Sur-Seine.Notre épine n'est presque plus dorsale, elle racle a présent le sol comme une craie d'écolier. vous pleurez? on vous fait de la peine ou bien? bon OK, c'était le but. Dès les premières heures à Chicago nous sentons une atmosphère radicalement différente de l'ouest américain. c'est chouette. un mélange de gigantesques buildings et d'usines roubaisiennes. un mélange d'américains, de grecs, d'italiens, de chinois et de mouettes. Pour l'occasion, on s'établit dans le quartier grec, à l'auberge de jeunesse du Parthenon. Dans le couloir qui mène aux douches, je serre très fort dans ma main malade ma savonnette au lait de chèvre et tente de ne point croiser le regard des jeunes éphèbes qui me frôlent, les yeux argentés rivés sur ma main crispée et le noeud malhabile de ma serviette de toilette qui ne demande qu'à glisser et provoquer sur le champ l'évanouissement simultané des 45 locataires de l'établissement.





Pour nous autres, Chicago aura d'abord été la ville des musées. plutôt gâtés par la programmation très "brute" des différents musées de la ville. une expo spéciale à la maison de la culture du feu talentueux Reverend Howard Finster et ses centaines de scènes religieuses, portraits d'henry Ford, d'Elvis...voyez plutôt.



Une autre superbe expo sur Charles Steffen à l'intuit museum, mini-musée dédié à l'art brut.

des visites fructueuses de galeries ou je repartirai avec l'oeuvre d'un belge, et oui pourquoi aller si loin me direz-vous? Cécile repartira avec une très belle sculpture de Michael Jackson sur savon.
A Chicago nous avons trouvé la meilleure pizzeria au monde, nous sommes discrètement montés au 50éme étage de la tour art déco du Hard Rock Hôtel (et nous sommes restés comme 2 glands enfermés dans la cage d'escalier derrière la porte pare-feu contraints alors de redescendre à pied), nous avons admiré un haricot géant en chrome,



vu les plus grands classiques de la peinture étazunienne,

entendu un superbe concert de Wilfrid et ses Africains sous le dôme de la ville. Bref, on s'en ai payé une putain de bonne tranche, croyez-nous.





On repart de la ville dans une ridicule chevrolet jaune citron avec une furieuse envie de ratatiner la gueule de la loueuse de voitures qui nous a fait chier pendant 2 heures pour une histoire d'assurances et d'aider à compléter le tableau des 2 homicides commis chaque jour à Chicago.


jeudi 19 août 2010

Bienvenue à bord De l'Empire Builder



Classe isn't it? Comme au cinéma, assis, face à l'écran panoramique sur lequel défile le film en couleurs.
Le début c'est Seattle et la fin Chicago...




Sauf que entre les 2, le film dure trois jours, on peut pas l'arrêter pour dormir alors on loupe des morceaux, mais en même temps, c'est pas si grave parce qu'il n'y a pas un scénario très palpitant et se sont des bouts très sombres.
Presque pas de personnages, une ou deux biches dans des rôles vraiment brefs...





ha si, dans une scène d'au moins 30 min, un monsieur un peu toqué nous a suivi sur une route parallèle avec son vieux pick-up ford rouge délavé, il restait à notre hauteur, puis il nous doublait (le train ne va pas très vite) s'arrétait un peu plus loin pour nous faire hello avec sa main puis redémarrait, revenait à notre hauteur...., et ça à plusieurs reprises, quelle action, quel suspens, toute haletante, je me demandais comment tout ça allait finir... Hé bien à un moment, il nous a encore doublé et puis il ne s'est plus arrété et il est parti pour de bon.


(C'est lui sur la photo)

Voilà, sinon le décor était très beau, la lumière réussie et naturelle, le son très bien fait : un authentique tchoutchou à l'ancienne, quoique un peu trop présent la nuit.
Il y avait des hamburgers au wagon restaurant, le commandant de bord drôlement marrant, les enfants sages et l'ambiance chaleureuse.



On a tout de suite sympathisé avec nos voisins de gauche droite devant derrière. Autant de temps dans un même petit espace, ça crée des liens, nous avons mélé nos expériences, nos cultures et nos odeurs un peu plus fortes chaque jours. (On s'en rendait bien compte quand on remontait après les pauses gares).
Voilà une bonne expérience mais douloureuse pour la nuque, qui nous a fait faire des progrès un peu plus rapides.

B.O

dimanche 15 août 2010

Deux tanches à seattle

Seattle, capitale étatsunienne de la pluie, du grunge, des statues et de l'intelligence (au service de la technologie et de l'entreprise : Starbuck, boeing, microsoft,etc).
Oui, à ce qui parait, ici, plein de cerveaux géniaux se baladent incognito dans des têtes qui n'ont l'air de rien, puisqu'ici, les génies sont discrets.
Mais alors, c'est un peu comme Lille!
Hé bien, non pas vraiment. D'abord pour nous, rien que pour nous il fait très beau, et puis le grunge n'est plus ce qu'il était, il s'est lavé les cheveux. On va le voir au musée c'est dire!
Une expo pas gégène sur Kurt Cobain, mais on passe quand même du bon temps dans ce beau musée d'art moderne.



Ensuite sur notre lancée culturelle, on tente d'enchainer sur les musées réunis de la science fiction et de la musique, et puis finalement pas, pour cause de radinerie, mais les bâtiments en eux-même valent le déplacement! (space needle, wagons du futur et autres facades irisées).



On se rabat donc sur le farmer market qui comme d'hab' propose moulte nourriture bio et alléchant et on s'en tire avec un savon au lait de chèvre et une bonne barquette de framboises à pas cher (spécialité de la côte ouest les berries)
Cela fait maintenanant 3 mois que nous avons quitté pénates, amis, famille, fromage, et c'est donc tout naturellement que l'on finit dans un restaurant français repéré dans la journée. Tout excités à la vue du menu, j'avais même cru ô miracle, déceler une odeur de Maroilles fondu qui m'avait fait saliver à qui mieux mieux! Mais matthieu à brisé mon rêve en m'affirmant que ce fumet venait en fait, d'une dame un peu bizarre, juste en face du restaurant. Et même si j'ai du mal à me l'avouer, je crois qu'il avait raison, j'ai vérifié, pas de maroilles à la carte....
Enfin, la dame était partie et c'était très bon, avec du pain... Aaaah...



Le lendemain, pas de culture ou si peu, nous avons juste flâné partout et tâté les différentes ambiances des différents quartiers, bobo, baba, bubu. Et nous avons fini dans le quartier des noceurs, dans un bo bar, ou une serveuse se pris d'amitié pour nous sur le seul fait de notre franchouillardise. Elle nous offrait des bières et des bières que nous avons eu la politesse d'accepter. Quel accueil, quelle joie.








Le troisième et dernier jour, préparatifs de bagages en vue de notre long voyage en train et ballade dans l'incroyable et immense marché, où, entre autre, les poissonniers acrobates jonglent avec des Mérous, les maraichers chippendales chantent en choeur des chansons et font des chorégraphies pour appâter la chalande. Et ça marche.
Une petite video eb cliquant ci-dessous :
http://www.youtube.com/watch?v=ZY2NReSD0Ew&feature=related

vendredi 13 août 2010

orque! orque! orque! je ris comme une baleine!

Nous voilà zarrivés au coin avant-gauche des amériques. les îles San-Juan. avant d'embarquer pour l'archipel, une petite nuit dans une chambre de motel de la côte où nous dégusterons les yeux brillants un ptit steack tartare en matant le dernière épisode de flights of the conchords sur le mac. (merci Seb2). C'est aux brumes du matin que nous prendrons le ferry, la mer est d'huile, les snacks de la cafet' aussi. Les yeux encore pleins de boulettes de sommeil nous arrivons à San Juan croisant déjà sur la route du camping 1000 animaux (peut-être même un peu plus.) au comportement bizarre puisqu'il ne nous fuient point et bien au contraire.


























sur nos 3 jours passés sur ces somptueuses îles nous rencontrerons dans le désordre : renards, blaireaux, biches, faons, cerfs, lamas, oiseaux-mouche, aigles, phoques, dauphins, Robert et alors le clou du pestacle...des orques. En expedition pour la journée, nous enfilons nos costumes ridicules de kayakistes et nous élançons dans la baie accompagnés d'autres êtres ridicules et d'un guide.on dirait un peu une colonie de blattes sortant d'une bonde. quelle ne fut point notre surprise (on y allait pour ça quand même) lorsqu'après avoir gobé à la pause du midi notre sandwiche houmous-beurre de cacahouète (n'essaye pas danton Q ) des prouts géants se firent entendre. ce n'était point une avarie de canoë ni de sphincter, mais une bande d'énormes orques qui venaient jouer et respirer à la surface en pleine chasse aux saumons qui eux étaient eux-mêmes en pleines chasse aux goujons. spectacle ébouriffant, nous qui pauvres tourangeaux ne connaissions la mer que de nom. Cécile tentait tant bien que mal de les figer sur la pellicule tandis que je ramais n'importe comment, excité comme si j'avais attrapé la dingue.









Le soir nous raterons le ferry pour arriver à 23H dans le noir complet sur l'île d'Orca où tels des démonstrateurs du forum décathlon, nous montons notre igloo en 47 secondes les yeux fermés un peu sceptiques quant à l'emplacement sur la fosse du même nom. nous nous réveillons dans l'odeur de merde mais le paysage est si beau qu'on en aurait mangé en tartines.
on balade et on moule sur la plage avant de reprendre le gros bateau direction le continent...